L’identité n’est pas un conflit, mais une construction
On évoque souvent une « crise d’identité » chez l’enfant adopté, en particulier lorsqu’il est issu d’un autre groupe ethnique. Or, ce conflit est souvent exagéré ou mal formulé.
« Le rejet existe, mais le passé racial n’est qu’un artefact. »
L’enfant n’a pas deux identités, il a une histoire plurielle. Sa culture d’adoption est vécue, sa culture d’origine est symbolique. La clé est qu’il se sente légitime dans sa famille adoptive et qu’il sache que son passé aurait pu être autre, sans que cela le définisse exclusivement.
L’enfant adopté n’est ni un héros, ni un fardeau. Il est un enfant, tout simplement. Avec une histoire unique, un imaginaire riche, des blessures parfois profondes mais une capacité incroyable de résilience.
L’adoption réussie, ce n’est pas celle qui gomme le passé ou qui imite la filiation biologique. C’est celle qui donne à l’enfant la liberté de se construire, à partir de ce qu’il est, dans un cadre solide, aimant et lucide.
